Le Bal des disparu-e-s
Dernier éclat de la Commune de Paris
Dès 10 ans / Durée : 1h25 / Création 6 novembre 2020 au Polaris (Corbas)
- Mise en scène : Soizic de la Chapelle, Lisa Robert
- Jeu : Arthur Baratin, Anthony Liébault, Camille Roy, Pierre-Damien Traverso, Lorine Wolff
- Écriture collective menée par Soizic de la Chapelle, avec la participation exceptionnelle de Mama Béa, Auguste Blanqui, Pierre Emmanuel, Victor Hugo, Pierre Kropotkine, Eugène Pottier, Louise Michel, Adolphe Thiers, Jules Vallès, du Comité Invisible, de La Revue Blanche et du Moniteur Universel
- Création lumière : Lisa Robert
- Scénographie : Camille Davy
- Construction : Olivier Filipucci
- Création sonore : Martin Poncet
- Régie son : Rémy Caillavet ou Martin Poncet
- Costumes : Mathilde Giraudeau
- Formation chant : Mélanie Moussay
- Voix off : Sébastien Mortamet
- Production : Helia Ronat-Mallié
- Graphisme, illustration : Amélie Cordier
- Teaser : Fantin Curtet
- Photos : Julie Cherki
Cette création a commencé dans le cadre d'un compagnonnage (dispositif DRAC) avec l’Agence de voyages imaginaires (Marseille).
Spectacle soutenu par le Polaris (Corbas) où La Grenade est compagnie associée, la DRAC ARA, la Région ARA, la Ville de Lyon, l'association Beaumarchais-SACD, le Théâtre Dijon-Bourgogne CDN (Dijon), le Service Culturel de Durance Luberon Verdon Agglomération (Manosque), le Théâtre Jean Marais (St Fons), TEC (St-Maurice-L'Exil), La Dame d'Angleterre (Brignon) et Le Théâtre de l'Unité (Audincourt).
Résumé
Jeanne et Eugène allaient se marier. Mais il y a quatre jours, Eugène est mort sur le front en se battant pour la Commune. Buffet dressé, cotillons et robe de mariée, tout était prêt. Alors Jeanne a décidé de célébrer ce mariage malgré tout, à titre posthume. Parce qu’il faut bien continuer à vivre, à boire et à aimer – avant de mourir. Oui, parce que ce n’est pas un jour comme les autres. Nous sommes le 21 mai 1871, c’est le dernier jour de la Commune de Paris. Dans la nuit, les invité-e-s vont apprendre que les Versaillais sont entrés dans Paris, et qu’aucun-e n’en réchappera. Dans une semaine, jour pour jour, tout le monde ici sera mort.
Jeanne : Oui, j’ai épousé l’homme que j’ai aimé ! J’ai dîné royalement avant de partir ! On s’est gargarisé la gorge et le cœur avec un peu de vin vieux, avant qu’on nous lave la tête et qu’on nous rince les entrailles avec du plomb ! La Commune n’en a pas été perdue pour si peu… Et j’ai eu la veine de finir comme une viveuse, après avoir vécu comme une meurt-de-faim ! Mesdames et Messieurs, à votre santé !